Corinne est entrepreneuse, formatrice et coach.
Si Corinne était une couleur, pour moi, elle serait rouge. Un rouge franc et vif. Celui qu’on associe à un jeu de cartes. Facile me direz-vous puisque Corinne a conçu un jeu de cartes pour enseigner une méthode de vente. Non, le lien est plus profond, comme si le caractère de Corinne était trempé dans du rouge.
La couleur — et pas seulement le rouge — a toujours joué un rôle important dans sa vie, que ce soit dans l’habillement, le maquillage, la cuisine, les voyages, pour ne citer que ces domaines-là.
Première affirmation de soi par la couleur
Ses premiers souvenirs colorés sont liés à des vêtements; une combinaison rouge vif d’une part et d’autre part, un pantalon rose éclatant associé à un sweat vert flashy porté au retour d’un séjour en Angleterre. Deux tenues désapprouvées par sa mère. Du rouge? » Mais Corinne, pourquoi ne portes-tu pas du noir? Il te va si bien. » Face à l’association rose-vert, sa mère renchérit: « Ah, les anglais ont déteint sur toi ». Welcome back home pense alors Corinne.
Aujourd’hui elle réalise que par ce choix vestimentaire, elle affichait sa non-conformité au souhait parental. Mais en ce qui concerne les études, elle a suivi leur désir: rentrer dans une prestigieuse école de commerce et même poursuivre un master en finance alors que, fondamentalement, elle aurait voulu devenir interprète.
Sans doute la couleur a-t-elle été l’outil de son affirmation d’adolescente, tels des ciseaux qui coupent le cordon ombilical.
L’habillement
Dans tous les cas, pour ses vêtements, Corinne optera pour des couleurs franches et vives qui correspondent à son caractère droit et déterminé. Elle estime qu’on se fait plus remarquer quand on porte des harmonies colorées aussi choisira-t-elle des vêtements plutôt unis. De plus, elle se limitera à deux ou trois tons, car selon elle, au-delà, on risque les fautes de goût si l’on ne maîtrise pas l’harmonie.
Elle pourrait certes trouver des vêtements aux jolis motifs chamarrés, mais ceux qui lui plaisent sont des créations de stylistes, souvent trop chères. D’ailleurs, vous lui offririez de tels vêtements quʼelle nʼen voudrait pas, ou plutôt elle vous dirait “puis-je les échanger contre un billet dʼavion?”. Entre cinq couleurs sur quelques vêtements et des milliers de couleurs à découvrir quelque part dans le monde, le choix de Corinne est vite fait.
Ainsi trouve-t-elle futiles les dépenses consacrées à une grande garde-robe. Je note cependant une petite collection de chapeaux, dont un rouge, évidemment.
Le maquillage
Le maquillage quant à lui n’a pas le même statut. Si une grande garde-robe est un signe de futilité, une gamme étendue de rouge-à-lèvres et de vernis à ongles sʼimpose : des nuances lumineuses ou claires pour l’été, des rouges plus bordeaux pour l’hiver. Des tons pétillants pour les soirées, d’autres plus doux pour la journée.
Ce maquillage de base lui confère élégance et raffinement. Grâce à lui, elle se sent plus séduisante. Le vernis à ongles finit ses mains que beaucoup lui trouvent belles. Au pied, il apporte une touche de couleur, met en valeur de jolies sandales, la rend plus féminine.
La voiture
Sa première voiture, à 19 ans, est une voiture noire; elle a la classe des voitures officielles, la couleur des gens importants. Mais Corinne lui ajoute sa touche personnelle: une bande dorée placée tout le long.
La voiture est sa liberté, sa maison, son compagnon; elle y hurle, rit, pleure et elle lʼemmène là où ça lui chante!
Avec le recul, l’ensemble noir et doré, même s’il est chic et élégant, lui paraît tristounet. D’ailleurs son second véhicule, elle l’a voulu plus joyeux, elle a opté pour un vert pomme — avant qu’il ne soit à la mode, bien entendu.
À nouveau, dans ses choix colorés, il y a une volonté dʼêtre soi.
La cuisine, les voyages et le lieu de vie
S’il y a bien un lieu de sensualité, c’est le domaine culinaire. Les cinq sens y sont conviés. Le premier coup d’œil sur l’assiette lui ouvre l’appétit. L’orange d’une salade de carottes — qu’elle préfère avec un brin de persil ou accompagnée d’olives vertes — la transporte déjà. Quand elle cuisine, les herbes, les épices, les condiments lui offrent une gamme chromatique pour élaborer des contrastes et capter ainsi ce premier regard.
Corinne préfère la richesse des expériences de vie à l’encombrement du lieu d’habitation. Aussi trouvera-t-on peu de bibelots dans son intérieur. Quelques objets d’artisanat local témoignent néanmoins de ses multiples voyages.
Sur la petite terrasse de son appartement on apprécie la douceur des soirées d’été. Un faux coquelicot rouge pointe sa frimousse au milieu de quelques plantes vertes. D’anciens fauteuils garnis d’une nouvelle jeunesse accueillent les amis autour d’un verre.
Les couleurs de la ville
Après des années passées à Paris, Corinne s’est installée à Montpellier. Elle réalise l’impact du soleil et du trio énergétique « blanc-bleu-vert » sur sa vie quotidienne. En effet, Montpellier, c’est la beauté des vielles pierres blanches, un blanc chaud de soleil, et, à côté du blanc, le bleu du ciel et le vert de la végétation.
En plus, à Montpellier, les gens — les hommes y compris —osent la couleur; ils peuvent même aller travailler en chemise hawaïenne sans être traités de touristes. À Paris, on porte du noir comme on porte la tristesse d’un temps maussade.
Ah, la douceur de la vie du sud; la mer n’est pas loin, la plage du petit _travers l’attend en fin d’après-midi après une journée de travail.
La couleur de l’eau et des fonds marins
Si Corinne adore nager, sa passion reste la plongée. À une profondeur entre 10 et 30 m, elle est dans lʼémerveillement total. Dans ses visites de fonds marins, elle n’emporte jamais d’appareil photo; elle veut regarder un mérou dans les yeux, sans intermédiaire, s’extasier devant un Picasso — de son prénom Baliste (et non pas Pablo) sans ramener d’autre souvenir que l’image imprimée dans sa mémoire. Toute cette gamme de bleus, de verts et de transparences la fascine.
Sa plongée favorite est le long d’un mur de corail: assise, elle se laisse porter par le courant. Elle a alors l’illusion d’un film se déroulant sous ses yeux. La voilà dans un état méditatif, en apesanteur, littéralement plongée dans le monde absolu des couleurs.
Formatrice de métier
Corinne a une expérience de 20 ans dans la vente directe. Elle a créé la méthode « déclic et réussite », basée sur un jeu de cartes déployant 52 stratégies de vente. Cet outil ludique et pratique permet de développer les compétences des professionnels de la vente en direct. Ainsi mis en situation par le hasard du jeu, ils deviennent les acteurs principaux de leur formation et apprennent les uns des autres dans un climat de bienveillance.
Le site de Corinne: https://objectifvdi.com/service/declic-et-reussite/